MATHIAS BECHE TIRE UN BILAN DE SA PREMIÈRE MOITIÈ DE SAISON AVANT LA COURSE DE SHANGHAI
Ce week-end, les concurrents du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA font escale en Chine, sur le tracé de Shanghai. Pour Mathias Beche, pilote du Rebellion Racing, ce rendez-vous de l’année est une expérience toujours particulière, sur la terre de ses débuts. L’occasion pour nous de faire un bilan de la première moitié de saison 2014… Quel bilan dresses-tu de ta première moitié de saison, notamment depuis les 24 Heures du Mans ? « Je crois qu’on ne peut être que satisfait du début de saison de l’équipe. Sur le papier, disposer d’une toute nouvelle voiture, si proche des 24 heures du Mans, était quelque chose d’extrêmement ambitieux. Le Mans représente à lui seul un gros morceau et nous avons marqué les esprits avec cette 4ème place au classement général. C’est un résultat incroyable pour une équipe privée, il faut bien le réaliser ! Maintenant la fin de saison s’accélère, je sens qu’il nous reste encore une étape à franchir pour exploiter pleinement notre très jeune R-One. A nous de faire le job sur les prochains évènements. » Comment se passe ta collaboration avec tes équipiers, et également avec les autres pilotes de l’équipe, ceux de la n°13 ? « Nick et Nico se connaissent depuis quelques années. Cette saison, avec le départ de Neel, je suis venu me greffer à l’équipage. Nous avons appris à mieux nous connaître. L’entente est très bonne, saine et c’est un plaisir de travailler ensemble. Je pense que nous formons un très bon trio. Nous somme homogènes, prenons soin de ramener la voiture dans de bonnes conditions, partageons les infos, il y a un bon team spirit. La n°13 est elle aussi très rapide, avec d’excellents pilotes. Ils ont vraiment manqué de fiabilité et fait quelques erreurs, mais ils sont toujours très proches de nous. Cela nous pousse à donner le meilleur, ce qui est excellent pour nous tous ! » Cette saison, tu confirmes les très bonnes performances entrevues l’an dernier. Quels ont été les éléments qui t’ont permis de progresser de manière constante depuis tes débuts en LM P1 ? « Le secret pour moi est de ne rien changer tout en se remettant perpétuellement en question. J’ai la chance d’avoir une petite équipe d’amis qui me suit et m’aide depuis quelques années maintenant. Cela fonctionne très bien et je ne changerai pour rien au monde ! J’élève mon niveau à leurs côtés et continue de repousser mes limites physiques et mentales. C’est un vrai plaisir d’évoluer et devenir de plus en plus pointu dans divers domaines. Je me suis toujours dit qu’il fallait, pour chaque catégorie, une année pour apprendre et une année pour gagner. J’espère continuer comme cela jusqu’au plus haut ! » Le calendrier de cette seconde partie de saison est particulièrement dense. Comment gères-tu les décalages horaires au milieu des phases d’effort et de récupération ? « J’ai appris à être patient quand je ne dors pas (rires) ! C’est vrai que nous avons des beaux déplacements sur la seconde moitié de saison avec le Japon, la Chine, Bahreïn puis Sao Paulo. Je prends un peu de marge pour me mettre à l’heure locale. Poursuivre une bonne alimentation m’aide aussi à me régler plus vite. De retour à la maison, je ne me laisse pas trop de repos et enchaine sur des entrainements de qualité avant de calmer un peu plus à l’approche des évènements pour récupérer. Dans ces périodes, je crois que j’ai une vie assez ascétique et me sens bien comme ça. Nous avons tout l’hiver pour le reste ! » Bien que la saison 2014 n’en soit pas encore à son épilogue, penses-tu déjà à la saison prochaine ? « On ne peut s’empêcher de se projeter. J’ai faim, j’en veux toujours plus ! Avec l’arrivée de nouveaux constructeurs le LM P1 a le vent en poupe. C’est une bonne chose pour de développement du championnat. L’an prochain, il y aura Nissan aux côtés de Porsche, Toyota et Audi. Je me sens prêts pour piloter pour un constructeur. J’ai montré mon sérieux et ma pointe de vitesse en LM P2, je continue sur cette lignée en LM P1, depuis deux années maintenant. Mais que puis-je faire de plus ? Le reste n’est pas entre mes mains. Je donne mon maximum en piste et pour la suite il faut croire en sa bonne étoile ! Je ne veux pas me projeter maintenant et rester dans l’instant présent, faire le job, donner le maximum à mon équipe, Rebellion. Il y a encore de très belles courses à venir et je m’en réjouis. »